Ce dimanche 3 novembre, l’Ancienne Belgique fêtait les 25 ans de l’un des fers de lance de la trip-hop à tendance rock : Archive ! Récit d’un concert dont on ne s’est pas (encore) vraiment remis.

Ce sont les anglais d’October Drift qui vont lancer les premières secousses ! Une énergie folle avec une ligne basse batterie du tonnerre mêlée à la fulgurance des guitares. Sans aucun doute des petits jeunes à suivre !

Vingt minutes plus tard, on va prendre encore plus de hauteur. C’est sur une intro déjà oppressante qu’Archive annonce son arrivée imminente sur la scène. Mais pas le temps pour les présentations avec ce You Make Me Feel en guise de première étreinte. Ces doux moments, comme pour The Empty Bottle ou Whore, seront infimes. On sent déjà cette marque de fabrique entre ruptures de rythme, moments planants alliés à la force de frappe rythmique. Cette dernière étant notamment incarnée par la « machine » Steve Barnard à la batterie. Les voix de Penn, Pollard et Maria Q ne seront que les Lumières de ces flots puissants aux multiples caractères : mélancoliques, sauvages voire primitifs. La bande à Danny Griffiths et Darius Keeler, au-delà des émotions musicales brutes, arrive à faire vivre une expérience visuelle extraordinaire à son public. L’ensemble est vertigineux, mais alors que dire de la dernière heure où plusieurs morceaux de plus de dix minutes vont finir de nous « achever »  : le chef d’oeuvre Finding It So Hard, les lumineux Collapse/Collide et Controlling Crowds. Même pour nos oreilles, l’intermède n’en est vraiment pas un car il reste toujours ce son anxiogène provenant des boîtes à rythmes. Le groupe reviendra pour une dernière vague avec notamment l’indétrônable et immense Again. Le public, encore sous le choc, ovationnera avec passion les Londoniens.

Durant près de trois heures, Archive va livrer une leçon de musique d’une puissance que nous n’avions encore jamais vue dans l’enceinte bruxelloise. En un mot : étourdissant !