Le merveilleux écrin de la Salle Reine Reine Elisabeth accueillait ce mardi 12 novembre le groupe anglo-irlandais The Waterboys ! Retour sur une soirée où le traditionnel irlandais côtoie le rock britannique.

La salle n’est malheureusement pas remplie … malheur aux absents ! Le public n’occupe donc que le parterre assis, ce qui enlèvera un peu la magie du lâcher prise dans le public. Mais cela ne perturbera en aucun cas le départ tonitruant et fracassant de la bande à Mike Scott. Une prestation livrée en deux sets mais qu’on ne jugera ici qu’en un socle. Comme il y a tout juste deux ans, on est toujours impressionnés par la qualité musicale de ce septuor magique. Mais il est impossible de passer à côté des deux électrons libres que sont Brother Paul à l’organ et Steve Wickham au(x) violon(s). Le premier peut même aller jusqu’à se mettre torse nu sur Nashville Tennessee, visiblement incontrôlable quand on on lui parle de Booker T Jones ou de Kiss. Hell Yeah ! Mais l’émotion sera forte lorsque The Professor Ralph Salmins livrera son hommage à la légende récemment disparue: Blues For (Ginger) Baker. On swinguera entre le dernier né du band (Where The Action Is, London Mick en hommage au guitariste des Clash ou encore Ladbroke Grove Symphony et les vieux oldies ! Du haletant Still A Freak à Medicine Bow tout de rock vêtu en passant par le sublime Old England faisant fortement penser à l’actualité outre-Manche (toujours cette vision pertinente de la politique).
Tout cette machine celtico-folk-rock se fera plus apaisée sur This Is The Sea ou quand Mr Scott se retrouvera presque seul pour November Tale. C’est aussi ça la force et le talent du chanteur : donner vie aux chansons. Mais que serait un concert des Waterboys sans ses tubes distillés tout au long de la soirée : Fisherman’s Blues, Rosalind avec Brother, toujours aussi crazy, se lançant dans un solo vertigineux avec sa Keytar. Le baisser de rideau se fera sur le classique The Whole Of The Moon repris en chœur avec le public, enfin debout !
En près de cent quarante minutes, The Waterboys ressemble à cette Mer d’Irlande, houleuse mais qui peut aussi être plus douce. Un concentré musical plein de bonnes ondes qui donne envie de faire la fête.