Alors qu’il cartonne avec les Night Sweats, Nathaniel Rateliff vient de sortir son troisième album solo intitulé And It’s Still Alright. Chronique !

En groupe, Nathaniel Rateliff fait partie de ces artistes qui font revivre un rock’n’roll très roots, à l’américaine, avec cette chaleur des cuivres et cette voix si typique. Chapeau vissé sur la tête, il emmène rapidement son auditoire dans un monde dont il a le secret. En solo, on assiste plutôt à un retour à la folk proche de la country. Avec une guitare acoustique comme ingrédient principal, cet album sent bon l’arrivée du printemps.

Ce disque était initialement emmené par le sublime morceau qui lui donnait son titre. Avec quelques accords et la voix du mec de Denver, impossible de ne pas être séduit par l’émotion de ce morceau dans lequel on tente de se raccrocher à un optimisme malgré les claques que la vie peut nous foutre dans la gueule. Tout ce disque tourne finalement un peu autour d’un manège des sentiments et des émotions au travers d’histoires, de mains tendues comme sur Expecting To Lose. N’est-ce pas finalement là l’essence même de la musique folk ? Raconter des histoires la gratte à la main ? Pour peu, on aurait presque envie de devenir les personnages de ces petits récits, ou de jouer des cordes aux côtés de Rateliff.

Si vous deviez partir pour un road trip avec un album de 2020, ce serait sans aucun doute And It’s Still Alright que vous devriez prendre. Tout ce disque tourne autour de la douceur et de l’humanité, choses que l’on voudrait entendre davantage cette année et les années à venir. Nathaniel Rateliff a réussi à sublimer la folk sans oublier ses racines blues et rock’n’roll. Un album sincère et touchant, tout ce qu’on attendait de sa part. Il n’y a pas à dire, it’s still alright…