Alors qu’on les attendait avec un album « metal-inspirated », Van Weezer, c’est finalement avec l’entraînant Ok, Human que les Californiens de Weezer ont décidé d’ouvrir le bal de 2021.
Un bal animé par un Rivers Cuomo au piano, accompagné de 38 âmes orchestrales. Le tout pour ce qui représente probablement l’album le plus personnel du groupe. C’est en effet la première fois que l’énigmatique chanteur nous entraîne en son for intérieur, notamment au travers de Playing My Piano, qui nous guide littéralement dans son studio : « My wife is upstairs, my kids are upstairs; And I haven’t washed my hair in three weeks; I should get back to these Zoom interviews; But I get so absorbed and time flies« .
Si l’écriture ne date pas d’hier, elle est pourtant férocement actuelle. Les titres Numbers ou Screens n’en sont que les exemples plus flagrants, chantant ces jeunes enfermés dans la tyrannie des likes sur les réseaux et condamnés à errer devant leurs écrans. Situation qui a pris tout son sens depuis la pandémie et qui donne à Ok, Human (référence non dissimulée à Radiohead, d’ailleurs) une aura bien particulière, comme l’a reconnu Rivers lui-même.
Cet album, c’est également une ode aux artistes qui ont fait de Weezer ce qu’ils sont aujourd’hui. On ne nommera plus les références aux Beach Boys et leur très intime Pet Sounds. On notera également de nombreuses références dissimulées dans les paroles à Gainsbourg, Blackpink (que certains n’ont pas appréciée…) ou encore le Here Comes The Sun des Beatles en version mélancolique: « Here comes the rain; Oh, it’s gonna wash all my troubles away. »
Si Ok, Human n’est pas l’album que l’on attendait (littéralement), il se place d’ores et déjà comme le plus… humain du groupe que 2020 et 2021 ne pourront que sublimer tant elles lui donnent une dimension parfaitement « on point ».
