Attendu depuis 2017, Rag’n’Bone Man est enfin de retour avec Life By Misadventure. Est-ce que le ton du premier single, All You Ever Wanted, était synonyme d’un changement de style ? Réponse dans cette chronique !

Après le raz-de-marée populaire et critique obtenu par Human, Rory Graham (de son vrai nom) était attendu au tournant ! Entouré à la production par Mike Elizondo (Gary Clark Jr, 50 Cent, …), Life By Misadventure s’ouvre de façon plutôt classique, très tranquille et toujours emmené par la voix très rassurante de Rag ‘n’ Bone Man. Tel un conteur, il nous raconte sa propre histoire, que ce soit positif ou négatif.

Vers la moitié du disque, cette douceur va prendre un virage plus rythmique, plus nerveux et la puissance des morceaux va s’en faire ressentir. La nervosité progressive de Talking To Myself en sera la première pierre. S’en suit alors le duo avec P!nk, Anywhere Away From Here, tellement parfait qu’on se demande pourquoi il n’a pas été fait avant ! On se surprend même à fermer les yeux. Le voyage continuera ensuite, de la folk de Old Habits au Rhythm and Blues de Breath In Me en passant par le pur rock de All You Ever Wanted ou sur Crossfire qu’on peut clairement mettre dans la catégorie d’hymne pour le lâcher prise. Dans le final, on retourne à la tranquillité de la première partie avec notamment la soul de Time Will Only Tell qui fait énormément penser à Joe Cocker. Au bout des quatorze chansons, on ressort avec petit sentiment de déception qui est sans doute dû à un disque qui joue trop les montagnes russes et qui aurait mérité d’être plus court !

Néanmoins et même si on aurait apprécié entendre plus de ce nouveau son, on retrouve Rag’n’Bone Man avec grand plaisir. Life By Misadventure n’atteint pas la qualité du premier disque mais cela ne nous empêche pas de savourer son univers d’une puissante fragilité !