Les rues de Philadelphie connaissent bien ses mélodies, le groupe The War On Drugs est de retour ce vendredi 29 octobre avec I Don’t Live Here Anymore ! Est-ce que ces quatre années d’impatience en valaient la peine ? Verdict !

Ce nouveau projet a été enregistré dans près de sept studios différents dont l’Electric Lady à New-York ou le Sound City de LA et co-produit par l’ingénieur de renom Shawn Everett (déjà présent sur le merveilleux A Deeper Understanding, grammy du meilleur album rock 2018). A la suite de ce succès, la team d’Adam Granduciel s’est « directement » lancée dans la création de son nouveau-né. Il commence sur les notes folk de Living Proof pour se muer, au fur et à mesure, dans une vague rock enjouée mais toujours pleine d’émotions. Le disque aborde les différents changements auxquels nous sommes confrontés au cours de notre existence : la paternité, le temps qui passe ou encore la mort comme évoquée sur Rings Around My Father’s Eyes. On ne peut pas écarter les nombreuses influences comme Springsteen, Dylan (pour la voix) ou même à Phil Collins sur le début d’I Don’t Wanna Wait ! Mais ces références ne sont que façade car elles cachent un savoir faire presque magique pour intégrer des sons modernes comme sur Victim. Les guitares stridentes d’Anthony LaMarca, les galops de la batterie de Charlie Hall font des merveilles sur des morceaux plus concis que sur les précédents disques ! La signature des Phillies est toujours bien là mais on est heureux d’entrevoir une légère éclaircie dans leur univers si singulier. Preuve en est, la contribution énergique de Lucius sur les chœurs de la chanson-titre. Dix chansons qui ne demandent qu’à vivre et à trouver un écho dans nos vies !

I Don’t Live Here Anymore est un voyage dont la racine folk se développe en bourgeons de multiples couleurs. Du rock aérien sans failles, élégant et qui n’a surtout pas peur d’assumer une certaine mélancolie des eighties !