Il aura fallu attendre près de cinq ans pour retrouver notre groupe canadien favori. En effet, Arcade Fire est de retour depuis ce 6 mai avec WE à la forme conceptuelle. Réussite ou pas ? Réponse dans cette chronique !

A l’écoute du premier single The Lightning I-II (en deux partie sur la tracklist), on était plus qu’emballés par le retour de la bande à Win Butler et Régine Chassagne. De plus, quand nous avons vu que c’était Nigel Godrich (producteur historique de Radiohead) qui était aux manettes, la hype s’est emparée de nous. Cette contribution est d’ailleurs fortement reconnaissable sur la face I (JE), où l’on découvre la voix de Win plus fragile que jamais sur le sublime End of Empire I-III. Geoff Barrow (ex-Portishead) offre également sa signature sur Age of Anxiety avec un changement de rythme dont seul les Arcade Fire sont capables. L’ensemble de cette partie est servie par des orchestrations subtiles (particulièrement la section cordes) où, ici et là, on découvre des sonorités folk, parfois électro qui reflètent la peur de l’isolement et tout ce que ça englobe. Cela étant dit, tout n’est pas parfait car on ressent un peu de recyclage venu tout droit d’Everything Now.

Mais rassurez-vous, l’ADN d’Arcade Fire ne disparait pas et revient dès le début de la partie WE (NOUS) ! Ici surgit la lumière, l’énergie habituelle du groupe, une envie de lâcher prise sur Unconditional I. Et puis, il y a cette petite participation de Monsieur Peter Gabriel sur le très synthpop Unconditional II aux couleurs très eighties grâce à la voix très haute perchée de Régine. Pour la petite histoire, cet opus contient les « dernières notes » réalisées par Will Butler, frère du chanteur, qui est parti vers ses propres aventures !

Ce dernier né des AF n’est vraiment pas facile à apprivoiser et mérite plusieurs écoutes avant d’en apprécier chaque recoin. WE love it mais on en attendait un peu plus !