Le dernier album de Parkway Drive, Darker Still, vient tout juste de sortir et s’il change complètement la physionomie du groupe, il n’en reste pas moins un énorme banger.
L’apogée de Parkway Drive. C’est en ces termes que le leader du groupe australien, Winston McCall, décrit son nouvel opus, Darker Still. Un voyage presque épique qui nous transporte dans l’existence du groupe, dans ses doutes mais aussi dans ses accomplissements parfois semés d’embûches.
Darker Still, on le sait, a mis du temps à voir le jour. Le groupe, originaire de Byron Bay, a rencontré de nombreux obstacles à sa création, à commencer par ses propres questionnements. Et ce sont précisément ces derniers qui ont permis de relancer la machine et de pondre un album hors du commun, certes fondamentalement différent, mais probablement au plus proche de ce que Parkway Drive représente aujourd’hui.
Les premières notes de Ground Zero retentissent et déjà la couleur est annoncée. Ne jamais baisser les bras, voilà le message qu’ils essaient de faire passer, essentiellement à eux-même. »Flawless is a fiction, imperfection makes us whole; The weight that holds you down, let it go » (« La perfection n’est que fiction, l’imperfection nous façonne; le poids qui te tire vers le bas, laisse le partir« ) ; ne serait-ce pas là le résumé de ce parcours du combattant entrepris par le groupe, et qui lui a donné quelques sueurs froides dans le processus de création ?
D’un point de vue purement musical, Darker Still peut surprendre. Il est à la fois hypnotisant et déconcertant, à la fois semblable et fondamentalement différent des précédents albums. Sans se réinventer complètement (on reconnait bien les bangers que sont Soul Bleach ou Glitch), Parkway Drive pèche un peu sur des titres plus insignifiants comme If a God Can Bleed ou Imperial Heretic . Cela nous déçoit-il ? Pas vraiment. Sans doute parce que Winston McCall a ce petit truc en plus qui nous maintient en haleine du « Point Zero » (Ground Zero) jusqu’au « Coeur des Ténèbres » (From the heart of Darkness).
Darker Still, c’est du vécu. Darker Still, c’est profondément vrai. Darker Still, c’est une promesse. Une promesse que tout ira bien, pour autant que l’on sache vraiment qui l’on est.
