Avec Pain Remains, Lorna Shore nous cloue sur place et le bec à la fois. Retour sur un banger comme on en a rarement entendu.

On avait déjà été scotchés par la noirceur de Sun//Eater et la puissance de Cursed to Die. Il faut dire que le deathcore ne fait pas forcément partie de nos habitudes de consommation. Dieu nous en pardonne ! Avec Pain Remains, Lorna Shore ne fait que confirmer ce qu’on savait déjà: Will Ramos et sa clique n’ont pas fini de faire parler d’eux et il se pourrait même qu’on assisté à l’avènement d’une légende.

Arrivé officiellement en 2021 dans le groupe, le chanteur impressionne, tant par sa voix que par son charisme indéniable. Âgé d’à peine 28 ans, Will ne monte sur scène que depuis 2015. Il n’aura donc fallu que sept ans pour que l’homme devienne la coqueluche qu’il est aujourd’hui. Ses prouesses surprennent voire subjuguent certains et force est de constater qu’il le mérite. Aprés le buzz de To the Hellfire, des titres comme Apotheosis ou Wrath ne font que confirmer l’indéniable talent du jeune homme.

Dès l’intro Welcome back, O’ Sleeping Dreamer, on s’immisce dans les entrailles dans l’enfer au travers de bruits de cathédrale et de sons distordus. Les yeux écarquillés, on se laisse transporter dans un monde sombre et mélancolique, véritable fer de lance du deathcore. Un genre qu’ils maîtrisent à merveille tant la technique est propre et étudiée. C’est une véritable immersion qui nous est proposée, dans les tréfonds des enfers qui sommeillent en chacun de nous.

Premier groupe dans ce style à fouler les planches de Lollapalooza, Lorna Shore pourrait en quelque sorte démocratiser ce genre souvent décrié. Attention, il ne plaira jamais à tout le monde mais il reste impossible à nier que Will Ramos et ses comparses méritent toutes les louanges qui leur sont faites depuis quelque mois. Chapeau bas.