Le Sportpaleis d’Anvers accueillait, ce jeudi 3 novembre, l’un des groupes les plus doués de sa génération : Bon Iver. Compte-rendu d’un moment unique en compagnie de Justin Vernon et sa bande !

En lancement de cette soirée, c’est CJ Camerieri alias CARM qui venait présenter son projet « solo ». Accompagné d’un musicien/bidouilleur, il va livrer un set electro-jazzy aux sons de la trompette. Un moment loin d’être ennuyant mais qui n’était pas toujours facile à appréhender !

Dans une mise en scène presque futuriste, chaque musicien de Bon Iver ira se loger dans son propre écrin de lumière. Une séparation fantôme car toutes ces entités ne vont faire qu’une durant toute la performance. Dès les premières notes de Perth, la voix de Justin Vernon est un mélange à la fois troublant et apaisant comme par exemple sur Blindsided. Les musiciens, dont le très fidèle Sean Carey, transforment chaque break, chaque up & down dans un méli-mélo de sons qui bousculent nos sens.

On se surprendra, à plusieurs reprises, à fermer les yeux pour analyser chaque fragments sonores. On dégustera ses émotions mélangées de la folk de Flume, les délires hallucinés de 10 d E A T h b R E a s T en passant par la mélancolie du saxophone de Mike Lewis sur ___45___ ! Malgré une acoustique peu claire au début, le Sportpaleis offrira une qualité sonore très surprenante et le lightshow sera d’une magnifique sobriété pour accompagner chaque titre. Malgré le début hésitant de Skinny Love, sa version retravaillée nous emmènera dans de fortes émotions comme la pureté des harmonies sur Holocene. Nous prendrons une dernière et féroce montée en puissance avec The Wolves (Act I & II) en fin de premier acte. Au retour, seul avec lui-même, Justin se lancera dans le trip vocal de Woods où sa voix se multiplie au grès de l’auto-tune avant de terminer dans une certaine douceur avec RABi !

On ne va pas y aller par quatre chemins pour dire qu’on a pris une grosse claque musicale. Une partition parfaite qui s’apparente à une expérience sonore et visuelle dont on ressort un peu sonné entre rêve et réalité !

Pics by Geert Van de Velde