Ce samedi 25 mars, Starset revenait en Belgique après 3 ans d’absence. Un concert comme toujours très élaboré, millimétré et qui laisse des étoiles plein les yeux.
Il est des groupes dont on sait qu’ils ne nous décevront jamais. Starset en fait évidemment partie. Son univers dystopique, empreint de science-fiction en fait un live act de qualité incomparable. Costumes, storytelling… font partie intégrante du show et ne laissent décidément pas indifférent.
Les Suédois de Smash Into Pieces ont embrayé cette soirée de la plus belle des manières : refrains repris en choeur, communion avec le public étaient au rendez-vous pour une amorce plus qu’efficace et surtout en synergie parfaite avec la tête d’affiche du jour, qui n’a pas lésiné sur les moyens.
Drap blanc, décompte, ambiance pesante. Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre. Starset s’investit chaque jour un peu plus dans une cinématique apocalyptique ambitieuse, dénonçant les revers des nouvelles technologies (en créant notamment le système « BMI », cet implant qui combat la singularité) et voguant entre autre monde et planète terre hostile et de plus en plus terrifiante. Ce voyage à la fois initiatique et psychologique est parfaitement retracé sur scène, entre changements de décors et de costumes (de l’aventurier stellaire au cosmonaute). Vous l’aurez compris, ce groupe est un concept à part entière dont chaque chanson a du sens.
Unveiling the Architecture, Carnivore, MANIFEST, ECHO, TRIALS… s’enchaînent et forment un tout dûment étudié. On est rapidement plongés dans cette histoire contre-utopique et pourtant romantique que les Américains, et plus particulièrement leur chanteur Dustin Bates, tisse depuis 2013. On peut le dire : on est transporté, et on ne reposera les pieds sur terre qu’une fois les lumières rallumées.
Bref, Starset, c’est le genre de groupe qu’il faut absolument voir en live pour le comprendre. L’histoire n’est pas seulement musicale, elle est bien plus profonde que ça et scéniquement irréprochable.
