Shame venaient défendre, ce mercredi 5 avril, leur album Food for Worms sorti en février dernier. On a signalé un avis de tempête dans la salle bruxelloise. Récit de cette soirée !
En guise d’entrée, on a eu droit au groupe hip hop They Hate Change ! Deux MC’s qui balancent leurs lyrics avec énergie avec des beats très nineties. Même si le choix stylistique de cette première partie pouvait paraître surprenant, il ne fait aucun doute qu’André Gainey et Vonne Parks savent comment aller chercher efficacement le public !
Quand le main act s’annonce avec le Firestarter de Prodigy, on imagine qu’il ne faudra pas trop de temps aux cinq gars de Shame pour lancer les hostilités. Dans une Ancienne Belgique en mode ballroom pas totalement remplie, les premières notes de Fingers of Steel vont mettre les choses au clair : quelle énergie ! Le charisme communicatif du chanteur Charlie Steen ne laissera pas de place à l’observation. Mais ce n’est pas le seul chien fou : le bassiste John Finerty va sauter, courir et faire des saltos sur toute la longueur de la scène. Un vrai spectacle à lui tout seul !
Cet état de transe se transmettra au public qui n’arrêtera pas de sauter, de crowdsurfer ou de jeter ses bières sur des morceaux comme Concrete, l’obscur Born In Luton ou Tasteless qui nous fait penser à Idles ! Charlie permettra à tout le monde de reprendre son souffle sur des morceaux un peu plus downtempo comme Orchid. On sent qu’ils prennent du plaisir pour cette avant dernière date européenne et souligneront, à plusieurs reprises, que c’est le meilleur show qu’ils ont fait en Belgique ! Il n’en faudra pas plus pour exacerber la folie du public en fin de set. Les guitares post-punk donneront un dernier coup de sueur et de lâcher prise sur l’imparable One Rizla et le très élégant Angie !
Alors qu’on pensait le concert fini après ces quatre-vingt minutes intenses, ils reviendront pour mettre une dernière fois le bazar avec Gold Hole ! Shame n’étaient clairement pas là pour mettre le volume au minimum et prouvent une nouvelle fois que le rock anglais se porte magnifiquement bien. Une once de fragilité, du gras et surtout beaucoup de folie !
