À l’aube de ses 20 ans de carrière, Veil Of Maya revient ce 12 mai avec un nouvel album : (m)other. Un condensé très saccadé et rude qui nous a permis de découvrir ce groupe pourtant déjà bien ancré dans le paysage metalcore américain.
Vous cherchez du son très dur, surfant parfois sur le psychédélisme et l’électronique ? L’album (m)other de Veil of Maya devrait ravir vos oreilles, pour autant qu’elles soient bien préparées. L’entrée en matière avec Tokyo Chainsaw nous a, il faut le dire, tout bonnement jetés dans la gueule du loup. Ce prog-core (metalcore progressif) et ses riffs saccadés imparables nous annoncent un album intense, où chaque instrument trouve sa place et nous empêche littéralement de respirer.
Artificial Dose, Godhead ou encore [re]-connect apporteront leur dose de douceur avec des refrains plus catchy mais cette technique imparable fait de Veil of Maya des maîtres en matière de prog. Un genre qui sort des sentiers battus et qu’on prend un réel plaisir à découvrir tout au long de cet opus. Étrangement, c’est le single Red Fur qui nous plaira le moins : son côté pop acidulée ne nous touchera pas vraiment, même si l’instrumental derrière nous a de nouveau séduits. L’électronique qui s’y installe rend le morceau particulièrement original et inattendu ; le guitariste et compositeur Marc Okubo s’exprimera d’ailleurs au sujet de ces incursions : « On m’a convaincu d’aller voir Rufus Du Sol en concert, et j’ai tout de suite été inspiré. »
Même constat pour Disco Kill Party : le mélange des styles est flagrant, surprenant et parfaitement exécuté. On part sans doute sur le titre le plus hétérogène sur le plan sonore, qui démontre une maîtrise totale des instruments et une expérience non-négligeable dans le domaine. L’esprit rétro qui s’en dégage nous ramènera dans les années 80, à l’instar de Mother Pt 4. et son intro à la Stranger Things.
Veil of Maya aura donc mis sept ans avant de proposer son septième album. Si l’attente a dû sembler longue pour leurs fans, force est de constater que c’était pour un mieux : avec (m)other, le groupe installe sa notoriété et prouve en tout cas un talent indéniable pour surprendre et emmener l’auditeur dans toutes les directions sans pour autant se perdre. Un exploit en soi qu’on doit à des musiciens particulièrement inspirés et ingénieux.
