Interview : Currents

Avant la sortie de leur album The Death We Seek, nous avons eu la chance de poser quelques questions à Currents, référence dans le metalcore actuel. Merci à Kinda Agency pour l’opportunité !

Comment vous sentez-vous par rapport à la sortie de votre album, le premier depuis la pandémie ?

Currents : Super bien ! On est vraiment excités à l’idée que ça sorte enfin.

Avez-vous changé votre façon de faire, d’écrire depuis cette période ? Est-ce que Currents a changé finalement ?

Je dirais que nous sommes toujours les mêmes. Notre équipe technique et notre manière de fonctionner n’ont pas beaucoup changé, ce qui permet de développer un album cohérent. Les concepts que j’ai écrits, d’un point de vue paroles, ont évidemment été affectés par le Covid et le confinement. Cette situation a changé le monde, c’était impossible de l’éviter.

Comme d’autres groupes avant vous, vous parlez notamment de vulnérabilité (The death we seek) et des réseaux sociaux (Remember me). Est-ce-que cela représente, pour vous, le plus grand combat de l’humanité ? Quels messages souhaitez-vous véhiculer au travers de vos chansons ?

C’est bien ça en effet. C’est difficile de dire si c’est un combat ou une période de changements et d’ajustements vers de nouvelles normes. Je pense surtout que c’est irresponsable et dangereux de pourvoir un message complètement sombre et sans espoir. Donc j’espère que les mots plus optimistes sont ressentis également. J’aimerais promouvoir un certain équilibre entre lumière et obscurité, ou du moins proposer un peu de répit parfois.

Vous considérez-vous comme un groupe « engagé » ? Est-ce que c’est important pour vous de parler de ce qui se passe dans le monde ?

Pas vraiment non. Je pense que la musique doit être un échappatoire, en tout cas c’est ce que je souhaite avec notre musique à nous. Les événements du monde vont bien sûr influencer nos textes, mais je ne souhaite pas qu’elle soit l’écho d’un postulat sur le monde, ou mon opinion sur les sujets d’actualité.

Votre musique semble très personnelle, presque instropective, mais on ressent certaines influences. On peut entendre du Bury Tomoroow, du Wage War… Mais, d’après vous, quelles ont été vos plus grandes inspirations ? Quels groupes vous influencent le plus ? Vous ont-ils aidés dans le processus de création de The Death We Seek ?

Je tire mon inspiration dans tout ce qui est créatif, en fait. Des histoires intenses avec une atmosphère et une certaine part d’inconnu ont toujours été quelque chose de palpitant pour moi. Je suis assez traditionnel dans ce que le metalcore peut offrir. J’aime bien savoir ce qui se passe sur cette scène mais ce n’est pas franchement quelque chose qui m’inspire ou m’influence. Je trouve qu’il est difficile de créer quelque chose de propre à toi en faisant cela. Mais si je devais vraiment choisir, je retournerais un peu plus loin dans mes souvenirs, vers des choses que je trouve intemporelles, des groupes qui m’ont fait tomber amoureux de ce style. Je pense à Misery Signals, Haste the Day, Still Remains et Thrice (même si on peut toujours débattre sur le fait qu’ils soient réellement dans ce genre ou non). Par ailleurs, mon inspiration ne se dessine pas seulement autour du style d’un groupe, mais aussi autour de son histoire, et de ce qu’il a réussi à accomplir.

Vous êtes enfin remontés sur scène après deux ans. Vous sentez-vous différents face à votre public aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a une sorte d’avant et après pandémie en ce qui concerne les concerts ?

C’était génial de retrouver tout le monde. En fait, je suis surpris de voir que ça n’a pas tant changé que ça. Par contre, j’ai remarqué une chose, c’est qu’il y a davantage d’enfants dans la foule qu’avant. Est-ce que ça a à voir avec le covid, je n’en sais rien. Peut-être que ce sont simplement des parents qui partagent leur amour de la musique avec leurs enfants maintenant qu’ils sont assez âgés, ou bien nous sommes tout simplement face à une nouvelle génération de fans ! J’avais cette peur au début que les gens oublient ce que c’était de venir à un concert, ou qu’une hésitation permanente s’installe pour savoir si oui ou non, il fallait y aller. Mais ça n’a pas été le cas. De mon point de vue, la scène a connu une renaissance pendant et après le covid et le confinement. Les groupes enregistrent de la bonne musique et les gens viennent en masse pour les voir. Je trouve donc que l’après est similaire voire mieux que l’avant covid.

En janvier, vous avez annoncé que Ryan souffrait d’un Low-Grade Follicular Lymphoma. Comment se sent-il aujourd’hui ? Pensez-vous qu’il sera remis cet été ? On espère vraiment qu’il le sera.

Ryan va plutôt bien au regard de la situation. Il est à la maison avec sa famille, à faire tout ce qu’il peut pour rester au top, entre les docteurs et les ajustements nécessaires pour aider à se sentir mieux. Il ne viendra pas avec nous lors de notre tournée estivale mais il devrait être présent en septembre pour quelque chose de très important. On est vraiment excités à l’idée de le retrouver.

Merci beaucoup pour cette interview. On espère vous revoir bientôt en Europe !

Merci à vous pour l’opportunité. On espère vous voir très vite !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s