Quelques mois après la tournée triomphale pour les trente ans du « Joshua Tree », U2 est de retour avec « Songs of Experience ». C’est toujours un événement et on ne pouvait pas passer à côté ! Sont-ils encore Hype avec ce quatorzième album ?

Cet album est le follow-up de « Songs of Innocence » qui racontait la genèse/jeunesse et les débuts de la Bande à Larry Mullen (batteur et créateur du groupe). Il a été produit principalement par Jacknife Lee (qui a produit REM, Snow Patrol …) et Ryan Tedder (chanteur de OneRepublic) et a mis près de trois ans à se réaliser entre tournées et élection américaine. L’arrivée de Donald Trump a forcé le big four à retravailler certaines chansons. Le nerveux « American Soul » est d’ailleurs une ode à l’Amérique, mais pas celle de Mister Orange, avec Kendrick Lamar en guest (qui est aussi présent sur le très faible « Get On your Own Way ») ! Mais l’idée principale du disque vient de Brendan Kennelly (poète irlandais) : « Écris comme si tu étais mort et parle à tes proches, à tes amis de ton expérience, de ton vécu … et de ce que ta mort pourrait produire chez eux ». Il ne fait aucun doute que Bono y a mis tout son cœur en étant encore un plus personnel en parlant par exemple de sa femme, de ses enfants mais aussi du monde actuel.
C’est le très beau « Love is All We Have Left » qui ouvre de manière assez légère, aérienne et presque futuriste ce disque. La voix de Bono est toujours bien en place et n’a pas beaucoup changé avec les années. A l’écoute des différents singles, on se demandait si on n’allait pas assister à un total passage à vide de la part des Irlandais. Seul ressortait « The Blackout » avec sa ligne de basse puissante et sa guitare saturée, un des bons coups de fouet du disque. C’est un des points positifs, la solidité et la mise en avant de la ligne rythmique de Larry et Adam. Alors que The Edge semble parfois être (trop) en retrait. On passe d’un style à l’autre : de l’influence sixties dans « Red Flag Day » et son délicieux chœur, le très frais « The showman », au rock classique de « Lights of Home » à la douce pop de « Landlady ».
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