Bruxelles réussit bien à Wolf Alice

On l’attendait avec impatience, le troisième album de Wolf Alice est enfin là. Ellie Rowsell et ses acolytes nous livrent un Blue Weekend qu’on ne s’est pas privé de chroniquer pour vous.

Après avoir remporté le Mercury Prize (prix annuel qui récompense le meilleur album sorti par un artiste britannique ou irlandais) pour leur deuxième album Visions of Life, les Anglais de Wolf Alice étaient attendus au tournant. Quoi de mieux qu’un petit trip à Bruxelles pour lui offrir un successeur digne de ce nom ? En effet, c’est aux studios ICP d’Ixelles que Blue Weekend a été mis en boîte sous l’égide du fameux producteur Markus Dravs (Arcade Fire, Coldplay,etc.). De quoi s’impatienter d’écouter ce qu’ils nous ont concocté, surtout après avoir découvert le titre The Last Man On Earth délivré de manière magistrale dans l’émission de Jools Holland il y a quelques mois. Alors, les membres de Wolf Alice ont-ils justifié les grands espoirs placés en eux sur ce nouvel opus ? On vous répond dans les lignes suivantes.

Si vous ne connaissez pas Wolf Alice, vous serez sans doute surpris par la variété des chansons proposées dans Blue Weekend. Passer de la douceur de The Beach, aux couplets presque rapés de Smile, de la balade folk de Safe From Heartbreak au punk pur et dur de Play The Greatest Hits en gardant une cohérence tout au long de l’album est une véritable performance. Cependant, cela n’étonnera pas les fans tant le groupe nous a habitués à jongler avec les genres. La polyvalence des musiciens de Wolf Alice, menés par la chanteuse Ellie Rowsell, n’est donc plus à démontrer. Il faut beaucoup de talent pour pouvoir se permettre de s’attaquer à des styles aussi opposés. Mais comme Ellie le clame dans Smile, le groupe se moque des étiquettes : « I am what I am and I’m good at it. And you don’t like me well that isn’t fucking relevant » (« Je suis ce que je suis et je suis douée pour ça. Et tu ne m’aimes pas. Bien, ce n’est pas du tout important bordel. »)

Nous avons particulièrement apprécié le côté atmosphérique de Blue Weekend. De ce point de vue, le travail sur les voix est très réussi. Sur l’étonnant How Can I Make It OK ?, la voix et les superbes harmonies d’Ellie Rowsell nous rappellent celles d’Elizabeth Fraser des Cocteau Twins avec un zeste de Fleetwood Mac dans la mélodie. Une dream pop très agréable que l’on retrouve également sur The Beach II. Le troisième volet des aventures de Wolf Alice marque un cap au niveau de la sophistication de leur musique. On sent que les Londoniens ont mûrement travaillé leurs chansons pour nous offrir le meilleur d’eux-mêmes. Comme sur la pièce majeure de cet album The Last Man On Earth dans laquelle le groupe nous montre toute sa maestria dans l’art de nous faire frissonner d’émotion, avec une chanteuse plus touchante que jamais. 

Wolf Alice réussit donc son pari en nous offrant un nouvel opus de grande qualité. Rares sont les groupes qui ont l’audace et le talent nécessaires pour toucher à plusieurs univers sans perdre le leur. Blue Weekend caresse une large palette de sons et d’émotions auxquels il est difficile de rester insensible.

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