Mardi soir à Nantes, c’était soirée psyché. Dans une ambiance de patchouli, la scène Michelet affichait complet plus pour Naxatras que Mr Bison, et pourtant…
Les trois Italiens de Mr Bison arrivent dans une atmosphère froide, devant un public qui n’était clairement pas là pour eux. Matteo, Matteo et Matteo (la mode des prénoms est un fléau) présentent leur stoner psyché assez classique. Malgré un départ timide, on sent qu’ils en ont sous la pédale. Devant une audience difficile à convaincre, ils enchaînent les morceaux ultra pêchus de leur répertoire. Matteo D’Ignazi, à la batterie, se siffle deux verres de bière et se détache avec un jeu de batterie jazzy impressionnant. La suite du concert devient une démonstration du batteur monstrueux, qui s’attaque au pichet de bière, devant le wall of sound des deux guitaristes Matteo Barsacchi et Matteo Sciocchetto. Les morceaux précis et puissants ont conquis le public qui ne décrochait plus des rythme saccadés. Mr Bison a présenté le guide parfait de « comment réussir son concert quand c’est pas gagné d’avance ».
Les trois Grecs de Naxatras étaient très attendus. À l’inverse du premier groupe, ils arrivent détendus (les effets du patchouli peut-être) et jouent quasiment leur dernier album en intégralité et l’agrémentent de morceaux des précédents. Comme l’évolution de leur style musical, la soirée est passée d’un stoner prog enjoué à un rock psyché doucet. Le public était très réceptif, voire même trop. Les acclamations rugissantes entre les morceaux réveillaient rudement. Naxatras persiste et signe dans son changement de style, ce qui a un peu cassé le rythme de cette soirée.