A 20h15, le Czech National Symphony Orchestra et le chœur flamand Fine Fleur font leur entrée sur scène, le tout représente près de deux-cent personnes ! Malgré ses nonante ans, le compositeur arrivera ensuite d’un pas décidé. La soirée se fera en deux actes, eux-mêmes divisés en « chapitres ». Notre maître de musique du soir est toujours bien vif avec ce mouvement de main si précis. On va vivre une véritable et belle madeleine de Proust nous ramenant aux soirées cinéma du dimanche soir où l’on découvrait le poncho de Clint Eastwood dans Le Bon la Brute et le Truand, le stetson de Kevin Costner dans The Untouchables ou encore le duo Irons-De Niro dans la sublime partition de l’immense Mission. Il offrira également l’épique et magistral Stage Coach To Red Rock écrit pour The Hateful Eight et qui lui a valu un oscar en 2016. Susanna Rigacci et Dulce Pontes, les solistes vocales, donneront encore plus d’ampleur sur des performances à couper le souffle sur La Luz Prodigiosa ou Nostromo. L’ensemble conclura le programme officiel sur les notes de Cinema Paradisio. Les rappels, après les nombreuses standing ovations, seront l’occasion de revoir les deux vocalistes pour The Ecstasy of Gold et Aboliçao. Tout cela prouve encore que ce Monsieur a marqué à tout jamais le monde du cinéma et de la musique en créant un univers unique entre classicisme et cette petite touche d’originalité.

On a savouré pendant plus de deux heures son oeuvre intemporelle avec, par moments, les yeux rougis d’émotion pour ce The End majestueux. Grazie Maestro, Grazie Ennio !