Deux ans après Fever, les Belges de Balthazar reviennent avec Sand. Un album encore plus groovy que le précédent et qui évoque des thèmes comme l’impatience et les relations amoureuses. Préparez-vous à danser dans les chaumières !
Il n’a pas fallu attendre longtemps avant de pouvoir profiter d’un nouvel album de Balthazar. Et pour cause, les Flandriens comptaient bien profiter de l’élan donné par la tournée qui a suivi la sortie de leur opus précédent. Après une pause qui a permis à Jinte Deprez, Maarten Devoldere et Simon Casier de dévoiler leur projet solo, le groupe a pris un énorme plaisir à se retrouver devant son public pour jouer les morceaux rythmés de Fever. C’est donc tout naturellement que Balthazar a décidé d’aller encore plus loin dans cette direction avec Sand. Un choix également dicté par les contraintes liées au lockdown qui les a obligés à travailler chacun de leur côté donnant une couleur plus électronique à leur musique. Il n’y a pas à dire, même en “télétravail”, la créativité des gars de Balthazar reste inépuisable.
Sur chaque titre de Sand, le groupe s’est donné le défi d’enregistrer la meilleure chanson pop possible au sens le plus noble du terme. Et les Courtraisiens savent y faire. Des mélodies magnifiques, des arrangements aux petits oignons, une production qui frôle la perfection,… Balthazar a frappé fort. Sur Losers et On A Roll, l’équilibre est parfait entre les boites à rythme, les synthés et les instruments traditionnels du rock. L’étonnant I Want You nous parle de la jalousie sur un riff de basse et un beat aussi répétitifs qu’hypnotiques. Une recette qu’on retrouve sur Passing Through dans lequel sont présents les violons caractéristiques du Balthazar des débuts, comme pour contrebalancer le côté très électro de la chanson. Alors que le groove de Leaving Antwerp nous donne l’irrésistible envie de nous dandiner. “Sand” n’est-il pas l’anagramme de “dans” (danse en néerlandais) ? Les intentions du groupe sont claires : nous proposer l’album parfait pour chiller et bouger à la maison avant de pouvoir le faire face à une scène. Et cela fait beaucoup de bien en ces temps moroses. On a besoin de concerts bordel !
Balthazar prouve une fois de plus qu’il fait partie de la crème de la crème des artistes belges. Le groupe continue de se réinventer sans perdre son imagination ni son identité. Sand est un album abouti, à la fois cool et délicieusement entrainant. Comme ils le clament dans la chanson Hourglass, la patience n’est pas la plus grande qualité des membres de Balthazar. Cela tombe bien, nous aussi nous sommes pressés de les écouter encore et de les revoir sur scène !
