Vendredi dernier, la petite salle GC de Melkerij à Zemst accueillait un duo folk / Americana roots : Mandolin Orange. Composé d’Andrew Marlin à la mandoline (évidemment !), à la guitare et au chant et d’Emily Frantz aux autres guitares, voix et violons, ce duo défendait leur nouvel album « Blindfaller » (aussi chroniqué chez nous !) pour leur deuxième venue en Belgique et dernière date en Europe pour 2017.
C’est Josh Oliver qui ouvre le bal vers 20h30. Très réservé, celui-ci ne manque cependant pas de réserves autant à la guitare acoustique qu’au chant. Son contact avec le public est presque inexistant mais il parvient tout de même à transmettre une partie de son univers musical à travers des paroles personnelles agrémentées d’un style de jeu particulier alliant accords grattés et solos de guitare très bien placés. Une courte première partie qui se marrie parfaitement avec la suite du programme toujours aussi folk.
Arrive Mandolin Orange avec le premier titre du nouvel opus, « Hey Stranger », qui ravit déjà les connaisseurs mais aussi les plus étrangers au répertoire des deux Américains. À noter qu’Emily et Andrew se partagent un seul micro au centre de la scène (voir photos) captant à la fois le son de la plupart des instruments et celui de leurs voix, ce qui renforce la connexion du duo tout en rajoutant un côté convivial au concert.
Comme le signale Emily, le duo fait son chemin crescendo en partant de morceaux calmes à de la « Friday night music » qui rappelle la musique traditionnelle enjouée du Sud des États-Unis. Ainsi, ils nous emmènent dans les forêts de Redwood de leur Caroline natale avec leurs titres engagés écologiquement « Wildfire » et « Echo », vers « Take This Heart of Gold », leur « seule chanson d’amour » selon Andrew, pour terminer avec des morceaux plus entraînant, sonnant parfois très bluegrass.
Enfin, c’est accompagnés de Josh Oliver qu’ils reviennent pour un rappel de deux titres. Là encore, le rythme s’accélère et les solos de violon, guitare et mandoline s’enchaînent. Le trio accepte même une requête, fruit d’une « improvisation totale » mais qui fut un réel succès.
Bien qu’assez court (1h30), le duo a rendu un bon échantillon cohérent de son répertoire, un zeste fructueux de son Orange dont a pu se délecter le public. On remerciera d’autant plus les programmateurs du GC de Melkerij pour avoir été les seuls à inviter ces perles de la scène Americana / folk américaine !
