Les nuits botaniques battaient encore leur plein ce vendredi. Au programme, un chapiteau survolté et des Salut c’est cool fidèles à eux-mêmes: perchés et à côté de la plaque.

Cercle rouge sur fond bleu. Un centime dans la piscine… Salut c’est cool, on ne les présente plus vraiment.  Un concept étrange. Absurde. Mais décidément excitant. Dans un chapiteau bien rempli, la troupe de joyeux lurons nous a présenté ce qu’elle sait faire de mieux: du n’importe quoi. Des refrains repris en chœur par une foule déchaînée (« Nous sommes des fleurs. Nous sommes de très jolies fleurs… »), une dégaine ringarde sans pareille. A l’instar de ce qu’ils ont fait à Dour à de nombreuses reprises, les Salut c’est cool parviennent sans trop se forcer à délier les hanches, les cordes vocales et les zygomatiques.

Sur scène, pas de fioritures. Juste un amas de cartons pour se jeter dans la foule. De la techno version 90’s brute, qui casse les oreilles et fait danser les moins de 30 ans. On n’essaie pas de faire dans la dentelle. Et ce n’est vraiment pas ce qu’on attend. On ne s’imaginait pas le concert de l’année. Mais plutôt la soirée la plus déjantée. Pourquoi ça fonctionne ? Parce que c’est cool. Parce que c’est simple. On se vide le crâne et on chante à tue tête. Des paroles qui ne veulent rien dire, et qui n’en ont pas besoin. Techno. Toujours pareil. Boum boum dans les oreilles…

Les barrières public/artistes n’existent pas, ou plus. La communion est grande. Et si les adultes ne le comprennent pas, peu importe. Les jeunes, eux, ont l’air d’avoir compris. Leur succès, fruit d’une communication délurée sur les internets, en témoigne. On ne se l’explique pas vraiment. Mais Salut c’est cool est devenu incontournable, en concert ou en festival. L’assurance d’une soirée pleine de joie, de bonne humeur et sans doute un peu de bière. Amis du bon goût, abstenez vous. Salut c’est cool s’en fout.