L’automne est là, il fait moche. Et si on partait pour l’été indien au Québec avec Les Cowboys Fringants ? Ils viennent justement de sortir leur nouvel album, Les antipodes. Chronique !

Les Cowboys Fringants, c’est cette country qui sent bon les vastes étendues québécoises avec cet accent réconfortant, typique de la chaleur humaine de cette partie de l’Outre-Atlantique et ces guitares accompagnées du son sublime du violon de Marie-Annick Lépine. Avec leurs 22 années de carrière, les voici donc de retour avec déjà leur dixième album.

En ouverture du disque, L’Amérique pleure, un morceau qui plante directement le décor. Toute la tension contemporaine des Etats-Unis gouvernés par un malade est résumée dans ce titre. Il faut vivre dans une grotte pour ne pas voir que le pays de l’Oncle Sam va mal et c’est ce qui est décrit dans ce morceau qui risque de devenir culte dans le répertoire des Cowboys. On vous conseille d’aller jeter un oeil au clip qui résume parfaitement la façon dont nous nous voilons la face face à cette situation.

Dans son ensemble, ce disque est un excellent condensé de ce que le groupe a pu proposer par le passé : de l’actualité, de l’engagement (D’une tristesse), de la nostalgie (Mononc André)… le tout sublimé par un ensemble instrumental typique et les voix de Karl Tremblay et Jean-François Pauzé qui nous font frissonner de plaisir et directement traverser l’océan.

On se marre, on réfléchit, on est émus (le groupe pensait pendant un tout que Ici-bas était de mauvais goût, elle est pourtant une de nos préférées). Bref, c’est un véritable panorama des émotions que nous offrent une fois encore les quatre Québécois avec Les antipodes. La beauté des mots côtoie la beauté des émotions, et c’est ce voyage musical que nous aimons trouver encore aujourd’hui chez les artistes.